TRACES D'UNE DÉMOLITION

Un sujet délicat qui a animé les discussions dans cette petite ville qui rêve de se donner des airs de Métropole.

Le petit village de pêcheurs voit grand et certains morgiens s'interrogent…

La disparition d'espaces publics ainsi que celle de lieux dans lesquels nous avons vécu, n'est jamais anodine, nous renvoyant certainement à notre propre disparition, un raccourci certainement rapide, mais qui ne semble pas totalement à exclure.

Il est certain que cela a quelque chose de fascinant de voir ces mâchoires d'acier ronger ces lieux de vie où les gens se sont aimés, détestés, abimés, mais aussi des lieux qui ont vu naître, grandir, construire, créer…

Ne dit-on pas que tant que l'on parle des lieux et des gens, ils ne disparaissent pas vraiment.

Place a été faite à une nouvelle réalité, qui semble être alignée avec le temps qui passe, une réalité que nous ne pourrons jamais arrêter car elle évolue avec le temps et les besoins que nous nous créons, plus ou moins.

La photographie nous donne cette fausse illusion de pouvoir arrêter le temps; elle a peut-être le seul pouvoir de prolonger les souvenirs dans la mémoire collective.